Unité et déconcentration

Notre pays n'est pas, à l'image de l'Allemagne, un Etat fédéral. Pour un bonapartiste, l'unité de l'Etat est un fait indestructible, toute souveraineté est dans celui-ci et ne se partage pas. Aujourd'hui, l'on peut se rendre compte que territorialement, la ligne de partage entre l'unité et le fédéralisme passe part 2 points : la hiérarchie des collectivités locales et la négociation directe entre Bruxelles et les régions.

Certains voudraient nous faire croire que le développement de la France passe par la disparition du département, par la fusion des communes, par la concurrence des collectivités entre elles et bien sur par la régionalisation. Nous disons NON à cette logique, pour nous ce qui est significatif c'est l'absence totale de développement global. Face à un système qui amènerait immanquablement quelques collectivités à tirer les épingles du jeu au détriment de toutes les autres, nous préconisons un Etat garant de l'unité et de l'égalité capable de faire prévaloir la péréquation et la complémentarité. Pour cela, il faut des projets et des espaces de projets. Nous pensons donc qu'il est important et évident de mettre en place des compétences générales pour toutes les collectivités, le développement d'associations contractuelles ainsi qu'une subdivisité bien comprise. A la région les projets d'envergures régionales, aux départements les projets d'envergures départementaux, etc…

Il faut aussi pour cela développer la déconcentration afin de rapprocher les décideurs et les citoyens et ce en renforçant la cohérence de l'action publique au plus près du terrain. Cela ne peut se faire que si le Préfet retrouve ses prérogatives. Face à la logique des corporatismes administratifs le Préfet et par la même l'Etat, bute sur l'absence de continuité, de cohérence politique. La déconcentration réforme logique doit permettre d'accroître la pertinence des décisions, de raccourcir les délais, de développer la culture de projets. La déconcentration doit être là pour canaliser les pouvoirs locaux et pour gérer la remontée des informations.

Cette déconcentration appèle à une mutation de l'Etat, trop lourd en haut et trop faible en bas. Cette mutation passe par le décloisonnement de la fonction publique afin de mieux affecter les ressources. Cette mesure qui vaut mieux que le rationnement des effectifs, appèle une réflexion sur les missions et sur les besoins, et conduit à une véritable rupture salutaire avec la tradition administrative.

je partage ton analyse, je suis en faveur de la "déconcentration" à ne pas confondre avec la décentralisation

Mon point de vue est un peu différent..... je suis pour beaucoup plus d'autonomie et de pouvoir pour les communes, puis pour les régions....Je suis aussi pour la disparition du département, qui n'a non seulement aucune assise charnelle territoriale et historique, mais qui ne correspnd même plus a une réalité pratique datant de l'époque révolutionnaire (une journée de cheval)...

je suis favorable à plus de déconcentration , cela pourrait favoriser l'équilibre budgétaire des communes et des régions, qui seraient plus à même de juger de la rentabilité d'un projet et qui sont plus à l'écoute ,du fait de la proximité, de leurs concitoyens...: il faut donc que certains soient prêts à plus de tranparence.

SPQE a écrit:

Mon point de vue est un peu différent..... je suis pour beaucoup plus d'autonomie et de pouvoir pour les communes, puis pour les régions....Je suis aussi pour la disparition du département, qui n'a non seulement aucune assise charnelle territoriale et historique, mais qui ne correspnd même plus a une réalité pratique datant de l'époque révolutionnaire (une journée de cheval)...

vous pensez que certaines régions ont auune assise historique ??? pour certaines oui mais pour d'autres....... seriez vous partisan de la Septinamie de Frèche ?

c'est une betise de supprimer les départements. Par contre nos politiques ont multiplié les échelons, je suis pour la suppression des communautés de communes ou agglomération ou urbaines, revenons à syndicats inter communaux plus simple et moins couteux.

Il faut simplement revenir à des provinces qui veulent dire quelque chose historiquement!....

franchement, trouvez-vous une personne qui puisse se dire indre-et-loirien.... ou cote-d'orien.... ou dromien.... attendez, on peut en trouver des plus drôles encore.... un loire-atlanticien.... .... un pyrenée-orientalien!

Bref c'est grotesque, ça ne ressemble à rien, ça vient de rien, c'est moche et artificiel comme un calendrier révolutionnaire!

à ce moment la revenons aux anciennes appélations... revenons aux "pays" ou autre car voyez vous moi je suis [i]Commingeois[/i]

Et moi Bourguignon!

SPQE a écrit:

Mon point de vue est un peu différent..... je suis pour beaucoup plus d'autonomie et de pouvoir pour les communes, puis pour les régions....Je suis aussi pour la disparition du département, qui n'a non seulement aucune assise charnelle territoriale et historique, mais qui ne correspnd même plus a une réalité pratique datant de l'époque révolutionnaire (une journée de cheval)...

JE constate que certains politiques locaux se construisent des "palais", les impos locaux grimpent

Il faudrait qu'il y ait un conseil de surveillance pour éviter les dérives mégalomanes de quelques maires.... (je pense au palais pseudo-néo-classique qui sert de mairie à la ville de Saint-Laurent-du-Var)

L'hebdo LE POINT du jeudi 23 février 06 (n° 1745) consacré un dossier " les folies de nos élus" c'est à dire des millards d'euros gapillés: aéroport sans avion, station de ski fantome...

en tout cas la mégalomanie n'a pas d'étiquette.... exemple Dijon, Poujade, RPR, a construit un Auditorium démesurément inutile et couteux aux dijonnais.... son successeur Rebsabem, PS, leur a fait un Zénith dans la même verve.... !..... Jusqu'où s'arreteront-ils?

SPQE a écrit:

en tout cas la mégalomanie n'a pas d'étiquette....

C'est propre aux élus UM-PS !
L'élu MPF, (son président pour ne pas le citer) qui a en charge tout un département voit peut-être grand, mais lorsqu'il se lance, ca marche !
Les exemples sont légions, et on pense avant tout au spectacle du Puy du Fou (scinescénie et grands parcours).
Donc dire que la mégalomanie n'a pas d'étiquette est complètement faux !
A partir du moment où les concitoyens des élus en question prennent part au projet en commun, il y a réussite. Sinon, en effet, il y a gros risque d'échec !
Je pense que Villiers a compris cela bien avant tout le monde !

Plusieurs rapports dénoncent l'intercommunauté, car le gaspillage est le plus important !