HOMOPHOBIE

Un biterrois a été victime d'une agression homophobe dans la nuit du 10 au 11 août dernier dans la sous-préfecture de l'Héraut alors qu'il sortait d'un établissement gay et se rendait sur un lieu de drague local, le parking de La Poste, en contrebas du Parc de la Gare du Nord.

Trois jeunes, dont deux à vélo, l'ont poursuivis et rattrapés. Se présentant comme membres de la brigade des stupéfiants, les comparses l'ont insulté et tenté de le voler en le fouillant jusqu'à ce qu'une voiture s'approche et que la victime, Laurent, tente d'interpeller le conducteur qui s'est toutefois éloigné. Une autre voiture occupée par deux hommes qui sont intervenues malgré les propos des agresseurs à leur attention, «partez, partez, c'est qu'un pédé !», a permis à Laurent d'être raccompagné par ces deux hommes et de téléphoner à la police et à l'établissement d'où il venait de sortir pour prévenir la clientèle d'un risque potentiel d'agression, chose qui n'a pas été faite.

Une plainte contre X a été déposée mentionnant le profil nord africain des agresseurs, âgés apparemment entre 17 et 23 ans. La consultation des fichiers de police n'a pas permis l'indentification des agresseurs.

Le Collectif contre l'Homophobie et pour l'Egalité des droits de Montpellier lance un appel à témoins pour retrouver ces agresseurs : collectifcontrelhomophobie[à]hotmail.com ou 06 70 13 16 26.

Après une série d'agression, notamment celle très violente commise contre un jeune gay parisien, une cellule de crise inter-associative initiée en avril travaille sur différentes actions dont la mise en jeu devrait se faire à court terme : Création d'un document "passeport pour la drague" recueillant des consignes de sécurité pour les rencontres sur les lieux de drague et sur Internet ; Création d'un document destiné aux victimes d'agression rappelant les démarches à effectuer et les pièges à éviter, afin que l'affaire soit traitée au mieux par les services d'ordre et la justice ; Création d'un site Internet inter associatif ; interventions de prévention de l'homophobie en milieu scolaire ainsi que des syndicats de l'Éducation Nationale etc.

Dans un communiqué, SOS homophobie revient sur les dernières agressions homophobes et celle particulièrement violente à l'encontre de Bruno Weil, toujours dans un état critique après avoir été retrouvé à demi conscient dans un parc de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 21 juillet dernier.

L'association de soutien aux victimes d'homophobie enregistre un accroissement significatif des signalements d'agressions homophobes : «Agressions verbales permanentes, mais allant aussi jusqu'au meurtre».

Ces derniers mois SOS homophobie enregistre un accroissement significatif des signalements d'agressions homophobes. Agressions verbales permanentes, mais allant aussi jusqu'au meurtre. Quelques cas recensés du 21 juin au 21 juillet 2006 :

Lens - 21 juin
Dans un square, un homme est molesté, insulté et menacé de mort par deux individus. Personne ne viendra à son secours. "vous êtes homo, c'est normal que cela arrive" profère un témoin.

Paris - 24 juin
Dans le métro, deux lesbiennes se font insulter puis frapper pendant 15 minutes par un individu. Quelqu'un tire le signal d'alarme mais le conducteur ne juge pas utile d'appeler de l'aide.

Paris - 24 juin.
Dans un café sur le passage de la Marche des Fiertés, plusieurs individus éméchés s'attaquent à un groupe de filles. La plus touchée a les dents cassées et aura 8 jours d'arrêt de travail.

Lyon - Nuit du 28 au 29 juin.
Un homosexuel se fait agresser dans un lieu public alors qu'il était avec son copain. Après avoir volé son argent, l'agresseur a simplement dit : "j'ai envie de tuer un pédé" et a asséné deux violents coups de couteau, au ventre et à l'épaule de la victime.

6 juillet - Parentis.
Un homosexuel d'une soixantaine d'années se fait défoncer le crâne à coup de crosse de fusil par un voisin. Aux dernières nouvelles, le pronostic vital est incertain.

6 juillet - Un village près de Narbonne.
Un homosexuel a été frappé à plusieurs reprises dans une épicerie par un individu qui l'avait vu embrasser un ami au bal du village. Quelques jours après la plainte, la victime croise l'agresseur qui lui profère : " je te retrouverai".

10 juillet - Saint Etienne.
Une bande de jeunes homophobes va casser du pédé sur un lieu de drague : voitures endommagées, coups et blessures. La police, appelée au cours de l'agression, déclare qu'elle ne se déplace pas à cet endroit.

13 juillet - Ivry-sur-Seine.
Un cocktail Molotov a été jeté dans l'appartement de deux homosexuels qui avaient auparavant reçus des coups, des insultes homophobes et des menaces de mort.

Le 20 juillet - Bagnolet.
Deux lesbiennes se font violemment agresser dans la galerie marchande parce que "deux nanas ensemble c'est de la merde". Bilan : interruption temporaire de travail de 15 jours.

Le 21 juillet, Bruno Wiel, un comptable parisien est agressé au parc des Lilas à Vitry sur Seine, lieu de drague homosexuel, il est roué de coup, retrouvé nu, couvert d'ecchymoses et le visage tuméfié, il est dans le coma. Il souffre d'un traumatisme crânien et thoracique grave.

Loin de se sentir coupables après les faits, les agresseurs demeurent persuadés d'être dans leur bon droit en s'en prenant à des homosexuel(le)s qu'ils considèrent comme des êtres inférieurs et dangereux confortés en cela sans doute par les discours haineux de certains relais d'opinion, qu'ils soient politiques ou religieux.

Pour la réflexion: http://www.gaylib.org/pages/faq.php

Nous vivons dans une société violente , les Gays en font hélas les frais comme les autres. Mais attention de ne pas tomber dans le communautarisme et les lobbys de toutes sorte dons l'UMP s'est rallié.