EDF : la dérive de la privatisation contre l’intérêt nationa

EDF : la dérive de la privatisation contre l’intérêt national

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 3 mars 2006

La déclaration de François FILLON selon laquelle « il ne faut pas exclure la privatisation d’EDF » traduit une dérive particulièrement inquiétante de l’UMP.

18 mois après l’engagement solennel de Nicolas SARKOZY, alors ministre de l’Economie et des Finances, de ne pas privatiser EDF, son conseiller politique lance un ballon d’essai sans ambiguïté.

Or une telle privatisation serait contraire à l’intérêt national : dans aucun pays développé, le secteur stratégique de l’énergie, qui nécessite des investissements de très long terme et des garanties de sécurité comme d’approvisionnement, n’a été complètement abandonné à des intérêts privés.

Ce débat sur les services publics sera au cœur de l’élection présidentielle. Pour ma part, je n’ai pas changé d’avis : seule la mise sur pied d’un groupe public, « Energie de France », mettant en synergie les activités d’EDF et de GDF, permettrait au moindre coût de relever le défi crucial énergétique du XXIème siècle.

Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député-Maire d'Yerres
Président de Debout la République

D'accord avec le patriote, il faut dépasser le complexe selon lequel on considère que la France fait preuve de trop de chauvisme . Aujourd'hui encore Eric Zemmour sur i-télé affirmait qu'il y a plus d'entreprises françaises qui ont été rachetées par des entreprises étrangères que d'entreprises allemandes, italiennes et espagnoles.

Si on souhaite privatiser, il faut être cohérent et donc n'imposer aucune barrière, ce qui induit qu' EDF pourrait être acquis par une entreprise étrangère ou un groupe européen . Il s'agit d'un secteur trop stratégique pour qu'il en soit ainsi.

Absolument... tout ce qui touche de près ou de loin au secteur du nucléaire doit rester prérogative de l'Etat!

Selon moi, l'Etat doit gardr au moins 40% d'EDF, SNCF ou encore GDF (enfin GDF-suez) permettant un minimum d'influence.

Ce qui est dans l'intérêt national, c'est d'avoir des entreprises françaises performantes, qui permettent l'emploi et la croissance. Et ça c'est impossible à faire pour une entreprise nationalisée.

Le service public c'est avant tout le service DU public, et le public est mieux servi lorsqu'il y a plusieurs entreprises qui sont en concurrence pour lui offrir les meilleurs services.

Enfin un point de divergence avec PEG.... j'estime que le nucléaire doit rester entre les mains de l'Etat!

SPQE a écrit:

Enfin un point de divergence avec PEG.... j'estime que le nucléaire doit rester entre les mains de l'Etat!

Ouf, je pensais que toi et PEG étiez jumeaux

Pour Montjoie (dont j'ai déjà fait la connaissance sur un autre forum)

L'Etat peut continuer à contrôler le nucléaire à travers des agences sans que ce soit une administration qui possède ou gère les centrales.

La société US Westinghouse vient de décrocher "le contrat du siècle" en Chine, qui vaut non seulement des centaines de millions aujourd'hui mais des milliards demain, alors qu'Areva était sur les rangs. C'est ça, la mondialisation. Il faut s'y adapter, sinon on va être bouffés!

PEG a écrit:

L'Etat peut continuer à contrôler le nucléaire à travers des agences sans que ce soit une administration qui possède ou gère les centrales.

La société US Westinghouse vient de décrocher "le contrat du siècle" en Chine, qui vaut non seulement des centaines de millions aujourd'hui mais des milliards demain, alors qu'Areva était sur les rangs. C'est ça, la mondialisation. Il faut s'y adapter, sinon on va être bouffés!

Donc toi tu nous proposes de vivre avec la mondialisation. Philippe de Villiers lui cherche à sortir de ce bourbier. Je reconnais que la France contrairement aux USA, au RU et à l'Allemagne n'a pas non plus fait d'efforts face à la mondialisation, mais la mondialisation dévoreuse est néfaste pour la stabilité du monde.

En ce qui concerne le nucléaire, je pense d'abord à la sécurité avant la rentabilité....faudra-t-il attendre un premier accident nucléaire dû à des économies pour faire plaisir aux actionnaires avant de se rendre compte de la dangerosité de laisser une telle puissance entre des mains avides et sans scrupules?.... combien d'enfants irradiés feront-ils rendre raison aux ultra-libéraux!

labrisure a écrit:

Donc toi tu nous proposes de vivre avec la mondialisation. Philippe de Villiers lui cherche à sortir de ce bourbier. Je reconnais que la France contrairement aux USA, au RU et à l'Allemagne n'a pas non plus fait d'efforts face à la mondialisation, mais la mondialisation dévoreuse est néfaste pour la stabilité du monde.

Comment sortir du bourbier? Etre contre la mondialisation, c'est comme être contre le sel dans la mer ou l'héliocentrisme.

La mondialisation c'est un fait, pas un choix. De Gaulle disait, la politique c'est une action pour un idéal à travers des réalités. Et la réalité aujourd'hui c'est la mondialisation et c'est une bonne chose, parce que si on arrive à bien s'en servir ça crée de la prospérité, des emplois, de l'argent, autrement dit les moyens d'arriver à cet idéal. Mais sans ces moyens, on aura jamais la fin.

Ensuite, sur les sales ultra-libéraux cupides et sans scrupules qui font péter des centrales et tuent nos enfants, je tiens à rappeler que la seule centrale de l'histoire qui a eu un accident de cet ampleur c'était celle de Tchernobyl, en Ukraine soviétique, et le système soviétique n'est pas réputé comme étant un bastion de l'ultra-libéralisme. Bien au contraire. C'est la gestion étatique du nucléaire soviétique qui a provoqué les dérives qui ont permis Tchernobyl.

Les sales ultra-libéraux, ils veulent une chose: que ça rapporte. Si tu construis une centrale, uniquement pour qu'elle explose et qu'ensuite plus personne ne veuille de tes centrales, ça rapporte pas grand'chose. Par contre, si tu construis des centrales et que t'arrives à les vendre parce que c'est les plus innovantes, les plus sûres du monde, là ça va rapporter. C'est ce qu'on voit avec les américains, qui sont entrain de prendre de l'avance sur nous sans, que je sache, que des nuages nucléaires ne se soient répandus sur leur pays entre temps.