labrisure
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| Sujet: Comment le chômage a baisé en Italie. Mer 28 Juin - 18:14 | |
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- Comment le chômage a baissé en Italie
Tuesday 16 May 2006 | Emploi et social | Email | Print
Comment le chômage a baissé en Italie Chronique économique, syndicale et sociale Morvan Duhamel Polémia (www.polemia.com)
A la fin des années 90, le chômage en Italie s’élevait à près de 12 % de la population active. Il est aujourd’hui descendu à 7,7 %, soit 1,5 % de moins qu’en France. C’est là le fruit d’une réforme en profondeur qui a commencé en 1997 avec la loi Treu destinée à stimuler le travail temporaire et à diminuer le travail non déclaré. La réforme s’est poursuivie en 2002-2003, sous le gouvernement de Silvio Berlusconi, avec la loi Biagi qui a créé un contrat à durée déterminée (CDD) propre aux chômeurs de moins de 30 ans ou âgés de plus de 50 – loi qui, par un crédit d’impôt, incite en outre les employeurs à transformer 60 % de ces contrats en contrats à durée indéterminée (CDI). Les jeunes ont été les principaux bénéficiaires du contrat Biagi, qui a joué un rôle de passerelle vers un emploi stable : 40 % d’entre eux, a-t-on estimé, ont en effet vu leur CDD transformé en CDI au bout d’un an.
Est-ce ce contrat qui a servi de modèle à Dominique de Villepin lorsqu’il a lancé le CPE ? Si c’est le cas, il aurait dû mettre sa fierté d’énarque dans sa poche et expliquer qu’il ne faisait que s’inspirer d’un modèle qui avait fait ses preuves en Italie et qui conduisait non pas à une précarisation mais, au contraire, à terme, à une stabilisation de l’emploi.
Autres raisons à la diminution du chômage en Italie :
– une réforme fiscale facilitant le rapatriement d’importants capitaux qui avaient émigré et qui ont pu s’investir sur place, d’où une amélioration de la qualité des produits et une montée en gamme de l’industrie italienne ; – une réforme de l’enseignement supérieur qui a rendu les universités plus autonomes, d’où un relèvement du niveau des diplômes et une extension de la recherche ; – une sensible diminution de la dette publique et des taux d’intérêt grâce aux contraintes de l’euro.
Des initiatives qui expliquent pourquoi Silvio Berlusconi, malgré ses maladresses de langage et de comportement, n’a pas souffert d’une aussi grande désaffection que prévu. | |
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